

“Aimer savoir est humain, savoir aimer est divin.”
Article ayurvéda
Le ghee a beaucoup d'avantages
Le ghee (beurre clarifié) est en Inde indispensable. L'Ayurvéda le considère comme un aliment donnant jeunesse et longévité.
Selon l'Ayurvéda, le ghee authentique peut uniquement être obtenu en le cuisant très lentement. Au cours de cette cuisson longue et soigneuse, l'eau, le lactose et les protéines se trouvant dans le beurre sont éliminés. Ceci lui donne cet arôme de noix typique et permet d'être conservé longtemps en dehors du réfrigérateur.
Le corps a besoin de graisse
Bien que la tendance actuelle prêche la diminution des graisses, que l'on vivrait même plus sainement sans elles, les graisses de bonne qualité sont indispensables à la santé des cellules, des nerfs et de la peau. Les aliments produits avec du ghee sont mieux décomposés et mis en valeur. Le ghee est aussi indiqué pour les personnes ne supportant pas le lactose.
Le ghee a des qualités spéciales :
A l'opposé des huiles végétales, le ghee est composé principalement d'acide gras saturés
à courtes chaînes. Il ne devient pas rance, ainsi ne s'oxyde pas et ne forme donc pas de radicaux
libres dans les cellules.
Le ghee est plus digeste que toutes les autres graisses et huiles.
• Le ghee pénètre les niveaux cellulaires les plus fins, a une action désintoxiquante, purifiante,
rajeunissante, régénérante, et renforce le système immunitaire.
• Il améliore la mémoire et favorise à petites doses la digestion (Agni),
- en prendre trop produit par contre l'effet opposé. Les personnes avec un fort taux de cholestérol
devraient chercher des conseils avisés.
• En Ayurvéda le ghee est utilisé comme « moyen de transport » (Anupanam) pour la prise de
préparations aux plantes : il transporte les substances actives directement dans les cellules.
• Il fournit des lipides pour la réparation des cellules.
• Il facilite l'absorption des vitamines solubles à la graisse, minéraux et oligo-éléments.
• Il contient des vitamines A, E, D, K, de la niacine et les minéraux sodium, calcium, phosphore,
magnésium et fer.
• Il lie les substances toxiques lipophiles et est utilisé pour cela durant les cures de purification du Panchakarma.
• On peut l'utiliser en traitement externe pour soulager les peaux sèches et rêches.
• En cas de brûlure ses qualités calmante et refroidissante aident à réduire les ampoules et les cicatrices inesthétiques.
• Si on a des problèmes pour s'endormir ou si on est nerveux, on peut se faire un léger massage de la plante des pieds avec du ghee avant
de se coucher.
• Il est très recommandé durant la grossesse et l'allaitement.
• Par voie aussi bien interne qu'externe il est bénéfique pour les yeux (par ex. comme netra tarpana = traitement ayurvédique des yeux.)
• Il refroidit pitta, calme vata et augmente kapha.
• Le ghee joue en Inde également un rôle important durant les cérémonies religieuses.
• Au mieux on conserve le ghee dans un lieu obscur ; il se conserve ainsi très longtemps sans être mis au frigidaire.
Selon l’Ayurveda, le ghee est le meilleur lipide pour le corps, surtout pour le foie et les yeux.
C’est le meilleur corps gras pour les personnes de constitution pitta, mais tout le monde peut l’utiliser.
Il est tonique, émollient, régénérant, nutritif et anti acide. Il améliore l’intelligence, la vue et la voix. Il tonifie le foie, les reins et le cerveau. Il aide à équilibrer toutes les réactions enzymatiques du corps (AGNI).
Il est contre-indiqué pour les personnes avec des surcharges pondérales.



Article yoga
LA CONFIANCE OU SRADDHÂ EN SANSKRIT
Dans sa définition, sraddhâ est traduit par confiance. On peut l'associer aux termes de foi, conviction, fidélité, loyauté, aspiration intense. Dans les écrits de Patanjali, on retouve qu'une seule fois ce mot, sraddhâ au Y.S I-20 qui nous invite à développer cette force intérieure, qui nous pousse à l'action, voire déplacer des montagnes. Mais, cette confiance peut parfois, même souvent nous faire défaut. Au Y.S I-30, il nous livre la liste des obstacles qui nous frène dans notre avancement : la maladie, l'inertie, le doute, l'inattention, la paresse, l'avidité, l'intolérence, la stagnation et pire la régression. Ces osbtacles nous entrainent vers la dispersion, la distraction par nos sens et nous fait perdre progressivement un sens spirituel dans nos vies. En renouant avec la confiance, nous retrouvons cette quête de sens. Dès le début du premier chapitre, au Y.S I-12, Patanjali nous invite à être fidèle dans nos actions en préconisant une pratique régulière ( abhyâsa ) couplée d'un détachement ( vairâgyâ ) comme pour créer un pacte avec nous-même en allant régulièrement sur notre tapis. C'est que cela demande un certain effort, un engagement pour que quelque chose de stable s'installe. Et selon l'effort produit, se révèle l'enthousiasme et l'intensité du résultat de ces actions ( Y.S I-21 ).
Alors Patanjali ne pointe pas que les obstacles, il donne aussi des moyens
pour les franchir, les contourner ou les abolir. La première de voie qui par définition
est royale mais qui n'est pas à la portée de tous est celle de se relier à Isvara ( Y.S I-23 ).
Car lorsque l'on a la foi, que l'on croit en un Seigneur, un Principe Supérieur,
on peut ouvrir un océan en deux sans mal. Le fait d'avoir une pratique
dévotionnelle nous renforce dans notre foi, notre confiance et nous ouvre des
portes dans la vie. Ce chemin spirituel, ou religieux est rarement emprunté et
Patanjali, heureusement avait plusieurs clés à son trousseau qu'il énumère
du Y.S I-32 au Y.S I-39 comme autres moyens. Ça nous fait une belle boite à outils
que l'on peut utiliser de manière appropriée lorsque des obstacles se présentent.
Donc, au I-32, pour éviter la dispersion, Patanjali nous conseille d'explorer une
seule voie, une seule direction par la définition du mot sanskrit « eka tattva » afin
d'avoir une démarche cohérente par rapport à nos besoins du moment.
Alors les fruits de notre pratique révèle une certaine imprégnation, des traces
positives que nous retrouverons plus facilement comme le petit poucet avec ses
cailloux. Le chemin peut être parsemé d'embûches mais aussi de valeurs
positives ( Y.S I-33 ) telles que l'amitié, l'amour, la compassion, la bienveillance, la joie,
l'enthousiasme, le détachement, la juste distance. Ce sont tous ces petites pierres précieuses
qui enrichissent notre confiance en nous, notre confiance en l'autre et d'accéder à ce Principe
Supérieur selon l'avancement de chacun. En route pour notre quête, nous pouvons avoir besoin
de souffler ( Y.S I-34 ), un expir par ci, un expir par là pour apaiser les tribulations de notre mental. Parfois, une introspection est nécessaire et la réorientation des nos sens vers l'intérieur nous permet de voir leur fonctionnement et de pouvoir les mettre à notre service ( Y.S I-35 ). Notre cœur, lieu de pompage pour notre survie mais aussi un lieu émotionnel qui lorsqu'on s'y connecte, nous ressource et nous permet de reprendre notre quête vivifié (Y.S I-36 ). En chemin, nous pouvons également pratiquer la contemplation de lieux paisibles, de paroles bienveillantes de nos référents, de se recueillir en un lieu sacré, toujours dans cette idée de nourrir cette confiance, cette foi qui nous guide ( Y.S I-37 ). La paix du mental se trouve également dans la méditation et de choisir un objet souhaité et souhaitable pour que se crée une ouverture favorable à notre avancement ( Y.S I-38,39 ).
Par ces moyens, la confiance peut être entretenue, s'expérimenter avec les autres et ouvrir la grande porte de nos potentiels. Le discernement est une qualité qui permet d'avoir l'esprit clair. Patanjali le cite à différents aphorismes ( Y.S II-15 ; II-26 ) du second chapitre. Cette clarté d'esprit nous permet d'observer en toute conscience notre état, de savoir où l'on se trouve sur notre chemin et de prendre les bonnes décisions pour ne pas se perdre en route. Un peu comme une lanterne qui éclairerait les trésors de la vie. Pour cela, il est important de respecter le niveau de chacun. Le viniyoga de Patanjali est un élément clé dans notre école. L'aphorisme III-6 donne un socle à notre base afin de construire une progression vers les domaines que l'on a envie d'explorer. La progression, l'amélioration ne font que nourrir la confiance et développe des qualités en nous qui se reflètent dans la relation aux autres. On peut citer au passage les dix diciplines relationnels de yama et niyama ( Y.S II-30 à 45 ) de l'Asthanga yoga qui sont les fondements de la vie. La confiance se cherche, se vérifie, se perd au travers des expériences, se retrouve, fluctue ou nous nourrit chaque jour. Au troisième chapitre, Patanjali donne les résultats de nos actions avec une pratique régulière ferme et agréable. Une force intérieure jaillit en nous couplée d'une ouverture relationnelle venant alimenter l'amitié, la force, la stablité et l'ouverture du cœur comme le résultat d'une confiance inébranlable ( Y.S III-23,24,31,34 ). Nous voilà fermement établi dans nos appuis et l'impulsion vers les hautes sphères nous guide naturellement vers la spiritualité, le Principe Supérieur. Au III-35, Patanjali nous descrit l'Être intérieur, notre Purusha comme étant le reflet d'Isvara. En se connectant à notre Purusha, nous distingons son existence par rapport à la notre. Les confusions n'ont plus lieu d'être. Le mental est purifié sous la maitrise de nos sens, il se met alors au service du Purusha afin de lui donner son entière existence. ( Y.S III-49 ). Volontairement, je laisse l'exploration du quatrième chapitre comme une fenêtre ouverte car libre à chacun de croire en ce qui le porte. Le chemin de la libération nous accueille tous au travers de nos expériences et je vous propose de faire la votre sur votre tapis.



Article de yoga
VINIYOGA ET VINYASA
Le yoga proposé est issu de la branche du viniyoga (progression, utilisation, application) où la personne trouve la meilleure adaptation selon le moment, ses capacités, ses objectifs qui la font progresser sur le chemin du yoga. Une prise en compte holistique positionne l'individu à respecter ses valeurs, ses croyances et à s'inscrire dans le monde en définissant son propre chemin. La personne apprend à se connaître, se reconnaître pour évoluer au sein du monde social fait de relation. Les autres différents de nous-même nous poussent parfois à sortir de nos gonds. Les sources de conflits rencontrées avec les autres nous dévoilent parfois un déséquilibre en nous porteur d'agitation exprimé sur notre entourage. Le yoga nous invite à l'intériorisation, la méditation afin de dévoiler une ouverture, une disponibilité orientée vers les autres. Ils représentent un miroir reflétant notre propre lumière.
Un fondement important dans ce type de yoga est le vinyasa. Étymologiquement, « as » nous invite à « être », « vinyas » est une façon d'être et « vinyasa » une direction, une façon de nous mettre en route dans une certaine orientation (nyasa). L'idée du chemin vers lequel nous progressons inclut de mettre une direction. En tant que professeur ou élève, le cheminement nous fait évoluer selon nos goûts, nos habitudes, notre régularité à pratiquer afin de nous dévoiler les fruits du yoga. La pratique régulière ( abhyâsa ) nous invite à retrouver notre tapis, ce moment pour soi, ce moment d'écoute pour nous découvrir au travers des postures, de créer des ouvertures respiratoires afin d'apaiser le mental. Car le but premier du yoga est de réduire l'agitation mentale.
Au cours d'une pratique, la progression s'invite sous différentes formes. De l'échauffement en passant par les postures dites « clés » sans oublier les contre pauses qui régénèrent le corps. Au cœur des répétitions, de la phase dynamique à celle du statique, mises dans un ordre précis, les postures tendent à nous diriger vers un niveau supérieur par rapport à nos capacités sans atteindre la douleur. L'écoute et l'adaptation restent des fondements pour progresser sans se faire mal. Les intentions (bhavana) que l'on pose à chaque pratique sont des orientations qui viennent enrichir notre chemin.
Le vinyasa se retrouve également au cœur de plusieurs séances qu'on nomme alors « séquence », en choisissant une posture clé et du chemin à parcourir pour y arriver. Une progression s'installe dans le but d'augmenter nos capacités en nous confrontant à nos limites. Certaines postures nécessitent de la préparation sur le long terme pour parvenir au résultat que l'on s'était fixé. Mais, attention ! Le résultat n'est pas toujours celui que l'on espérait et en s'attachant trop à l'objectif, nous pourrions nous perdre sur le chemin emprunté.
Il est important de comprendre que lorsqu'on parle d'adaptation dans une posture, elle se fonde sur les capacités de la personne au moment présent. Lors de la prise de la posture, la personne doit ajuster son mouvement, sa respiration, sa concentration vers soit un allègement, soit une intensification selon sa progression personnelle. Car si la personne évolue en deçà de ses capacités, elle s'ennuie et se démotive, à l'inverse, elle peut franchir ses limites et se faire mal.
Il est donc intéressant d'utiliser la régularité, de choisir une posture clé sur le long terme, une orientation pour tracer son chemin et d'observer les résultats qui nous sont offerts. Parfois, une personne peut s'intéresser davantage à l'itinéraire plutôt qu'à l'objectif. Le chemin se construit progressivement au fil du temps sans vraiment attendre de résultat (lâcher prise). Cela permet de vivre au moment présent sans se soucier du reste. Il est important de retenir que notre pratique nous aider à entrer dans la vie courante en jouant avec l'adaptation, elle nous donne les moyens d'utiliser nos capacités pour nous dégager des affres de la vie. Quel que soit le chemin emprunté, il nous appartient et nous inscrit dans la vie.


